Des organisations de divers secteurs - allant de l'éducation à la finance - ont signalé des interruptions de service significatives. Les entreprises utilisant des solutions cloud de Microsoft ont particulièrement ressenti l'impact, avec des perturbations dans la gestion des emails, des documents partagés et des réunions en ligne. Les causes exactes de la panne sont encore en cours d'investigation. Mais les sources des médias internationaux indiquent qu'une mise à jour de routine pourrait en être à l'origine.
Moindre dépendance
Pour le pays, bien que l'utilisation légale des services Microsoft soit relativement faible, certains secteurs ont particulièrement ressenti les effets de cette panne. Le secteur du voyage a été l'un des plus touchés. Les agences de voyage, dépendantes de logiciels comme Amadeus pour la gestion des réservations et des billets, ont dû faire face à une matinée de blocage total. « Nous avons constaté la panne dès que nous sommes arrivés au bureau ce matin et le système n’a été rétabli que vers 14h l’après-midi. Plus précisément, le logiciel Amadeus a cessé de fonctionner. Il faut avouer que durant la matinée où nous avons été bloqués, nous avons enregistré un manque à gagner non négligeable. Notamment, nous n’avons pas pu enregistrer une dizaine de réservations ainsi que cinq achats de billets. Bien évidemment, nous avons dû chercher des alternatives. Ainsi, nous avons appelé directement les clients, même à l’international, pour leur expliquer la situation que nous tâcherons de rétablir à la première heure lundi prochain. », explique Nirinalijao Bakomalala, general manager de Go Travel Madagascar et vice-présidente de l’association des agences de voyages de Madagascar. Du côté des compagnies aériennes, la situation a été légèrement différente. Madagascar Airlines, par exemple, a rapporté des difficultés principalement au niveau des ventes en agence, tandis que les autres services ont continué de fonctionner normalement. Cela montre que l'impact de la panne est varié en fonction de la dépendance des entreprises aux services Microsoft. Par ailleurs, le secteur bancaire, notamment les banques primaires et la Banque centrale, n'a signalé aucun dysfonctionnement majeur. Les opérations bancaires quotidiennes ont pu se dérouler sans encombre, indiquant une moindre dépendance aux services Microsoft ou une infrastructure alternative efficace.
Hary Rakoto